On a essayé dans ce chapitre d'approcher au plus près l'enchaînement chronologique d'origine. Mais rien à faire, il reste des incohérences. Petit exercice proposé au lecteur courageux qui à son tour souhaiterait s'y frotter. L'hypothèse vraisemblable, pour ne pas dire évidente, est que ce chapitre – enchaînement de cartes postales représentant pour la plupart Edenkoben en Rhénanie, mais dont aucune n'est datée, ni par l'auteur ni par les services postaux - corresponde au mois de janvier 1919. Nous avons daté la première (n° 541) du dimanche 5 janvier, et la dernière (n° 483) du samedi 25, ce qui n'est pas sûr. Entre ces deux dates, les aventuriers du puzzle, comme nous, pourront s'aider du calendrier, et glaner quantité d'indices dans le texte. Sans doute s'énerveront-ils comme nous sur la carte n° 559, datée par Simon Jeanjean d'un vendredi et qui commence par les mots « On ne sait plus comment on vit et je crois bien avoir daté mon mot d'hier de vendredi ». Lapsus excusable ; on en aura vu quelques autres, sur les jours ou sur les années. Mais dans ce cas précis, l'erreur avouée a-t-elle réellement été commise, autrement dit la carte de la veille fut-elle effectivement datée de vendredi comme il le pense, ou non ? Fait-elle partie de la collection, ou a-t-elle été perdue ? Bon courage ! -- (On notera par ailleurs que les légendes des cartes, sauf exception, ne sont plus traduites. Peut-être s’en est-il lassé ou en a-t-il constaté l’inutilité.)