Sémiotique et perception esthétique

Marie Renoue

Positionnement théorique, méthodologique, questionnements qui convoquent et modèlent un cadre, qui incitent à recourir à telle ou telle démarche, tout cela est en grande partie motivé par l’objet choisi pour l’analyse. Aussi, choisir les vitraux de Pierre Soulages, c’était déjà se positionner entre sémiotique du visible et sémiotique des passions, entre une étude de la perception et de l’esthétique. C’était devoir assumer, avec l’analyse des formes expansives et variables de l’objet, la bipolarité des instances de la relation perceptive, la mouvance du face à face interdéfinitionnel du sujet et de l’objet.
Issu de notre étude doctorale, cet ouvrage propose un questionnement sur les modalités de description d’un objet qui invite à prendre en compte son lieu, sa factitivité, sa lumière et l’instance subjective présupposée par l’énonciation visuelle décrite. Sous-jacent aux propositions méthodologiques, à l’analyse du rythme visuel, du style esthétique, notre texte pose le problème de la délimitation, celle de la clôture de son objet – et peut-être de sa démarche – des limites du descriptible, et enfin et surtout de celles des interprétations.

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